Je me dois de répondre à cette question qui m'interpelle tant elle est éloignée de mon expérience quotidienne de plats sains et si délicieux que j'adore préparer à la maison… et non, je ne me lance pas de fleurs ☺️, je remercie la nature de nous avoir donné de merveilleuses épices qui font de chaque plat une redécouverte gustative !
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Pour vous répondre plus précisément, l'une des premières choses à comprendre c'est que lorsqu'on souhaite réformer son alimentation, j'entends par là (par exemple) de passer d'un quotidien de plats préparés industriels (très riches et sucres cachés, en graisses de mauvaise qualité et souvent pauvres en protéines) à des plats préparés à la maison, il faut tout d'abord ré-acclimater son palais, mais aussi son cerveau !
En effet, la malbouffe, mélange de mauvais gras et de sucre accroît la dépendance car produit en grand quantité des hormones du plaisir et de la récompense. Cette production de dopamine a un effet addictif et le cerveau, le corps, le palais vont en demander toujours plus (ce circuit de la récompense est comparable à celui de la cocaine, de la nicotine etc.)
Il s'agit d'un véritable sevrage à mettre en œuvre, soyez aidé et soutenu dans ce travail difficile, mais en aucun cas impossible.
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Avoir confiance en la capacité de son corps à choisir ce qui est bon pour lui est une étape essentielle. J'entends le corps, pas la tête !
Ex : La tête va dire « Oh ! ce bon morceau de pizza, oh cette crème glacée ! Ils vont m'apporter un plaisir immédiat, un dérivatif émotionnel, j'en ai bien besoin, et puis je l'ai bien mérité… »
Le corps lui va dire « Oh ! Ce morceau de pizza n'est pas bon pour mes intestins, ils deviennent douloureux à chaque fois que j'en mange! Oh cette glace, elle ralentit ma digestion, j'ai mal à l'estomac quand j'en consomme… » etc.La tête n'est pas bon juge, elle élabore des scénarios pour justifier de rester dans nos mauvaises habitudes, il faut savoir regarder au delà et voir en face nos propres blocages et obstacles que nous construisons, qui mettent en échec notre réussite. Ne pas hésiter à être accompagné par un professionnel est un bon moyen de clarifier la situation, de lever les blocages émotionnels liés à la nourriture.
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Revenir à des goûts naturels, se servir d'épices pour parfumer vos plats, varier des coupes des preparations, les légumes, les protéines en fonction de la saison et des apports nutritionnels.
Le palais, l'organisme tout entier doivent se reconnecter aux aliments « vrais » j'entends aux aliments non-transformés, riches en nutriments naturels et essentiels, cuisinés dans le respect du produit, avec amour aussi !Je vous encourage à sortir de vos habitudes, les meilleurs exercices sont ceux qui sont mis en pratique par la voie du corps : aller au marché, choisissez vos produits, discutez avec les producteurs, demandez-leur des idées de recettes… ils seront ravis et vous aussi !
De même, modifier chaque jour les épices et aromates utilisés : basilic, origan, menthe, estragon, coriandre, curry, curcuma, cumin, piment, paprika, colombo, anis, citronnelle, 4 épices, noix de muscade, tous les poivres possibles, thym, laurier, mélange cajun, sauce soja, nuoc nam, etc… il y a de quoi faire… et s'amuser ! Intégrer cela avec vos enfants si vous en avez, tester de nouvelles épices inconnues… faites-vous plaisir !
Ajoutez-y des variétés d'huiles pour vos crudités : olive, sésame, cameline, colza (premiere pression à froid disponible en magasin bio), carthame etc.
Laissez parler votre curiosité et votre créativité, la cuisine ne devrait jamais être triste !
Bon courage à vous !